Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo, a déclaré mardi, que la grâce présidentielle accordée samedi dernier par le Président Alassane Ouattara à son prédécesseur «ne répond pas aux attentes légitimes» des Ivoiriens.
«L’annonce du 06 août 2022 de la grâce présidentielle accordée au Président Laurent Gbagbo ne répond pas aux attentes légitimes de nos compatriotes», a déclaré, le porte-parole du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire, Justin Katinan Koné.
Lors d’un discours prononcé samedi à la veille de la fête de l’indépendance, le président Ouattara avait annoncé avoir signé «un décret accordant la grâce présidentielle» à son prédécesseur Laurent Gbagbo, «dans le souci de renforcer la cohésion nationale». Il avait aussi annoncé avoir demandé que «soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères».
Laurent Gbagbo, 77 ans, définitivement acquitté en mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI) qui le poursuivait depuis fin 2011 pour crimes contre l’humanité, est rentré dans son pays le 17 juin 2021, mais il restait sous le coup d’une condamnation en Côte d’Ivoire, à 20 ans de prison pour «le braquage» de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise de 2010-2011.
Katinan Koné a estimé mardi que la condamnation de l’ex-Président Laurent Gbagbo en 2018 «ne repose sur aucun fait réel». En outre, «le PPA-CI demande l’application des recommandations du dialogue politique, notamment, la libération de tous les prisonniers civils et militaires, l’arrêt des poursuites contre les responsables politiques de l’Opposition et la prise d’une loi d’amnistie en lieu et place de la grâce présidentielle…».