Les juges du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) ont décidé mercredi que l’ancien président du Liberia, Charles Taylor poursuivra le reste de ses 50 ans de peine de prison pour crime contre l’humanité à Londres en Angleterre. Ses avocats avaient introduit une requête afin que M. Taylor purge sa peine dans une prison au Rwanda.
Charles Taylor, 67 ans, avait été reconnu coupable en avril 2012 d’avoir aidé et encouragé une campagne de terreur visant à obtenir le contrôle de la Sierra Leone en fournissant armes, munitions et autres aides logistiques au Front révolutionnaire uni (RUF) en échange de diamants.
Il avait été condamné à 50 ans de prison, une sentence confirmée en appel par la suite, lors de l’ultime étape d’une affaire marathon qui durait depuis plus de sept ans contre l’ancien homme fort de l’Afrique de l’Ouest.
La guerre en Sierra Leone est une des plus atroces de l’histoire africaine récente, avec 120.000 morts et des milliers de civils mutilés.
Charles Taylor, président du Liberia de 1997 à 2003, désirait servir le reste de sa peine au Rwanda car, assure-t-il, sa famille ne peut le visiter dans sa prison de Frankland, dans le comté de Durham au Royaume-Uni.
« L’incapacité de sa femme à lui rendre visite est due uniquement à son manque de respect des exigences pour recevoir un visa pour se rendre en Grande-Bretagne et à son manque de réaction aux aides proposées pour en demander un nouveau », ont affirmé les juges.
La guerre civile en Sierra Leone avait été marquée par les atrocités de ses combattants, souvent drogués, contre la population.