Un enfant brésilien âgé de 11 ans a reçu divers dons alimentaires après avoir téléphoné à la police pour déclarer qu’il avait faim ainsi que sa famille établie à Santa Luzia, une municipalité de Belo Horizonte.
Depuis trois jours, le petit Miguel Barros n’avait mangé que de la farine de maïs diluée dans l’eau. Il s’est donc décidé à appeler à l’aide : « Monsieur l’agent, on n’a rien à manger à la maison », a confié l’enfant à l’agent de police qui a répondu au numéro d’urgence mardi dernier.
Son récit de vie, relayé par les médias locaux, a ému l’ensemble du pays. Depuis, sa famille reçoit énormément de dons alimentaires, au point où Celia Barros, sa mère, célibataire de son état, ne sait plus où ranger cette nourriture.
Il est à noter que les sept membres de la famille de Miguel Barros vivent dans une chambre à Santa Luiza, non loin de Belo Horizonte, ville située dans le sud-est du territoire brésilien. Durant les trois jours précédant l’appel au secours émis par Miguel, ils n’avaient mangé que de la farine de maïs diluée dans l’eau.
Le policier ayant reçu l’appel de l’enfant a envoyé une équipe des forces de l’ordre sur place, croyant que c’était un cas de négligence familiale, mais à leur arrivé sur les lieux, ils ont simplement constaté que la mère de cette famille ne parvenait pas à nourrir ses enfants en ces temps d’inflation qui a affaibli le pouvoir d’achat des plus vulnérables au Brésil.
L’équipe de police a donc entrepris de faire des courses dans un supermarché à proximité pour approvisionner la famille : le gérant du commerce, informé du pourquoi de la présence des policiers dans le quartier, a offert une partie des aliments, en plus de ceux payés par les agents de police. Par la suite, la presse a relayé le drame de la famille Barros et les dons ne se sont pas fait attendre.
La faim est redevenue un problème de taille au Brésil, alors qu’elle y avait été quasiment éradiquée pendant la dernière décennie. Pour la première fois depuis 2014, ce pays est réapparu sur la « Carte de la faim dans le monde» des Nations Unies, avec 28,9 % de sa population vivant dans un état «d’insécurité alimentaire» modérée ou sévère.