Le leader irakien chiite, Moqtada al-Sadr a appelé le pouvoir judiciaire à prononcer la dissolution du Parlement, dix mois seulement après son élection. Ses partisans paralysent le fonctionnement de cette instance depuis une dizaine de jours en campant autour du bâtiment de l’hémicycle.
Le responsable religieux chiite poursuit son bras de fer avec ses adversaires politiques. Si ces derniers ont ouvert la porte à des élections anticipées, ils posent tout de même des conditions à la tenue de ce scrutin.
La reprise des séances du Parlement constitue la première d’entre elles : il revient à cette institution de voter, à la majorité absolue, sa dissolution. Mais Moqtada al-Sadr encourage ses partisans à continuer à camper aux abords du bâtiment pour maintenir la pression sur ses rivaux et empêcher la nomination d’un Premier ministre qu’il n’approuve pas.
Devant ce blocage, le leader chiite appelle désormais le pouvoir judiciaire à prononcer la dissolution du Parlement. Il demande à ses anciens élus et ses partisans d’introduire des recours.
Ce responsable politique justifie sa procédure par le fait que les délais fixés par la Constitution pour la nomination d’un gouvernement sont échus. Dans ce contexte, il fixe un ultimatum, réclamant ainsi, que la dissolution du Parlement soit prononcée d’ici à la fin de la semaine prochaine.