Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et le Sénégal ont signé mercredi 10 août un accord de prêt d’un montant de 79,329 milliards FCFA (120,947 millions d’euros) destiné à appuyer le Programme de Production alimentaire d’urgence, indique jeudi dans un communiqué, le Bureau d’information gouvernementale du Sénégal.
La convention de prêt a été paraphée par le ministère sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hoot, et le représentant résident de la BAD, Mohamed Chérif.
Amadou Hoot a expliqué que «le but de ce programme est de renforcer la souveraineté alimentaire du pays par la réduction des céréales de base et de produits horticoles à vocation vivrière », ajoutant que «son objectif spécifique est de contribuer à la diminution, dans le court et moyen terme, de la dépendance du pays aux importations alimentaires à travers l’augmentation de la production et de la productivité des céréales de base (riz, maïs, mil) et des produits horticoles».
Toujours d’après le ministre, le programme sera mis en œuvre sous forme d’appui budgétaire et se déclinera en trois composantes, notamment l’amélioration de l’accès aux semences certifiées et l’appui conseil ; l’accès aux engrais pour les exploitants agricoles ; et l’amélioration de la gouvernance et la mise en œuvre des politiques publiques dans les secteurs agricoles.
De son côté, le représentant-résident de la BAD a souligné que les principaux résultats et effets attendus du programme portent sur la production de 600.000 tonnes de céréales (riz, maïs, mil), 120.000 tonnes de niébé et 150.000 tonnes de pomme de terre.
Ce qui permettra, selon lui, «à environ 850.000 ménages, dont 20% dirigés par des femmes, d’avoir un accès sécurisé à des semences et intrants en qualité suffisante». «Les différentes réalisations auront un effet positif sur les revenus des ménages, ainsi que sur la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays», a-t-il poursuivi.
Ce programme s’inscrit dans le cadre de la réponse de la BAD pour appuyer les pays membres régionaux face à la nouvelle crise engendrée par la guerre en Ukraine, a enfin précisé le représentant de la BAD, Mohamed Chérif.