Le chef du gouvernement éthiopien, Abiy Ahmed a lancé jeudi la mise en service de la deuxième turbine, sur les 13 prévues, dans le grand barrage érigé par l’Ethiopie sur le Nil Bleu, dont le troisième remplissage continue malgré l’opposition de l’Egypte et du Soudan, qui se situent en aval.
Le Premier ministre éthiopien a encore essayé de réconforter les gouvernements égyptien et soudanais en assurant que l’unique but du Grand barrage de la Renaissance (GERD) est de « développer notre économie en produisant de l’électricité ». Il « ne vise pas à les mettre sur la touche et à leur nuire », a ajouté cette autorité éthiopienne.
« Ce que le troisième remplissage, actuellement en cours, confirme, c’est que les travaux effectués pour retenir 22 milliards de mètres-cubes d’eau et générer de l’électricité via deux turbines n’entraînent pas de pénurie d’eau dans les pays en aval », a poursuivi M. Ahmed.
Le Nil étant leur source d’eau, Le Caire et Khartoum ont demandé à maintes reprises à Addis-Abeba de mettre un terme à ses opérations de remplissage du GERD, soutenant que ce barrage, présenté comme le plus imposant du continent noir, d’une puissance qui dépassera les 5 000 mégawatts (MW) à terme et de 74 milliards de mètres-cubes de capacité de retenue, va nuire à leur fourniture en eau.