Le président ivoirien Alassane Ouattara a nommé à la tête de la nouvelle commission de réconciliation le franciscain Paul Siméon Ahouana, l’archevêque de Bouaké, a annoncé dans un communiqué le secrétaire général de la présidence.
Une commission de réconciliation a été créée à la suite de ces violences, la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR). Elle a été critiquée pour ses dépenses somptuaires et une absence de résultats tangibles. Elle va être remplacée par la Commission nationale de réconciliation et d’indemnisation des victimes (Conariv). « Cette commission a pour objectif de finir le travail de la CVDR et de procéder à l’indemnisation des victimes », a déclaré à la presse le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly.
Le président de la CVDR, l’ancien Premier ministre Charles Konan Banny, devrait faire partie des candidats qui se présenteront contre le présidant Ouattara pour l’élection présidentielle du mois d’octobre.
Paul Siméon Ahouana est réputé pour avoir ouvert le dialogue avec les rebelles qui occupaient Bouaké dans les années 2000, à une époque où ils étaient rejetés par une grande partie du clergé. Les rebelles avaient pris le contrôle du nord de la Côte d’ivoire après avoir tenté sans succès en 2002, d’évincer du pouvoir le président de l’époque Laurent Gbagbo.
Les associations de défense des droits de l’homme accusent le président de mener une politique de justice partiale qui fait obstacle à la réconciliation, poursuivant les partisans de Laurent Gbagbo tout en ignorant les crimes commis par ses partisans.