Le calme revenait peu à peu ce jeudi dans plusieurs villes de la Sierre Leone dont la capitale Freetown, après la mort d’au moins quatre membres des forces de sécurité la veille, dans des manifestations contre la vie chère qui ont tourné à l’émeute.
Mercredi, de violents heurts avaient opposé la police et des manifestants appelant au départ De l’actuel président Bio, à Freetown et dans plusieurs villes de la province du Nord, notamment à Kmakawi et Makeni.
Au moins quatre policiers sont morts, d’autres sont dans un état grave et plusieurs Commissariats ont été vandalisés, a indiqué le porte-parole de la police, Brima Kamara dans un rapport préliminaire.
Plusieurs civils ont également été tués lors de ces affrontements sanglants, selon un responsable de la morgue de Freetown et les médias locaux, mais aucun bilan officiel n’avait été donné.
La Haute Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet s’est dite «alarmée par les nombreux victimes et décès» en Sierra Leone et appelé jeudi dans un communiqué, le Gouvernement sierra-léonais à «mener des enquêtes rapides, impartiales et complètes sur les violences » de mercredi.
Le couvre-feu, instauré mercredi de 15h00 à 07h00 (locales et GMT), est maintenu jusqu’à une date indéfinie de 19h00 à 07h00 du matin.
L’initiative de la manifestation est venue d’un groupe de femmes commerçantes – The Grassroots Women of Salone – qui a convoqué un «rassemblement pacifique pour attirer l’attention sur les difficultés économiques».
La Sierra Leone, ancienne colonie britannique se remet encore d’une guerre civile brutale qu’elle a connue de 1991 à 2002 et de l’épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest quand elle a été frappée par la pandémie de la Covid-19 puis par les conséquences du conflit russo-ukrainien.