L’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la Libye, Stephanie Williams, a clos son mat sans que le Conseil de sécurité n’arrive à désigner son remplaçant.
Pourtant, l’urgence de la situation libyenne et la possibilité d’une énième escalade de violence poussent à agir sans tarder. Une rencontre des membres du Conseil de Sécurité, aura normalement ce lundi pour tenter de se mettre d’accord sur un nouvel envoyé spécial.
Le poste d’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye est vacant depuis la démission du diplomate slovaque, Jan Kubis en novembre dernier. Peu après, la diplomate américaine Stephanie Williams avait été nommée conseillère spéciale du secrétaire général des Nations Unies, une manière d’éviter les élections au niveau du Conseil de sécurité, où de nombreux désaccords persistaient.
En juin dernier, le patron de l’ONU, Antonio Guterres avait proposé l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, pour prendre les rênes de la mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL). Son profil faisait consensus, mais, au final, les Emirats Arabes Unis (EAU) s’y sont opposés à la surprise générale.
Alger a soupçonné Washington d’être à l’origine de cette volte-face qui se greffe à d’autres, à l’instar de celui de l’Algérien Ramtane Lamamra ou de la Ghanéenne Hannah Tetteh.
Actuellement, le nom du diplomate sénégalais Abdoulaye Bathily aurait été proposé par Antonio Guterres aux membres du Conseil de sécurité. Cet ex-ministre avait d’ores et déjà mené des missions pour le compte des Nations Unies, entre autres en Centrafrique.