Vingt-trois personnes suspectées de complicité avec les assaillants de l’attaque menée le 18 mars dernier au musée du Bardo de Tunis ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête criminelle qui a mobilisé d’énormes moyens depuis ses débuts.
Le ministre de l’intérieur Najem Gharsalli a affirmé lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Tunis que les 23 suspects arrêtés sont directement impliqués dans l’attaque du Bardo. Il a par ailleurs précisé qu’une femme ferait partie de ces suspects dont l’identité n’a pas encore été communiquée.
M.Gharsalli a précisé que toutes les personnes arrêtées dans le cadre de cette enquête sont de nationalité tunisienne mais plusieurs autres individus suspectés d’être liée à cet attentat terroriste sont toujours en fuite, parmi elles, deux marocains, un algérien et un tunisien.
Les enquêteurs ont également précisé que tous les membres liés à l’attaque terroriste du musée Bardo appartiennent à l’organisation terroriste Ansar Achariaa qui a auparavant prêté allégeance à la nébuleuse organisation Etat Islamique (EI).
D’après les responsables tunisiens, l’opération terroriste a été dirigée par le terroriste Lokmane Abou Sakhr, un chef djihadiste de nationalité algérienne qui est pourchassé depuis plus de deux ans dans les montagnes frontalières de l’Algérie par l’armée nationale.
Le démantèlement rapide de cette cellule terroriste était l’un des points d’ordre des autorités tunisiennes après le terrible attentat qui a fait 23 morts dont une majorité de touristes étrangers.
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a d’ailleurs appelé mercredi ses compatriotes à « exprimer la volonté de la Tunisie de combattre le terrorisme » lors d’une marche solidaire dimanche. Plusieurs hauts responsables étrangers sont attendus pour cette manifestation contre le l’extrémisme. Le président français François Hollande défilera notamment aux côtés du dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, du premier ministre italien Matteo Renzi et de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.