Le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra a défendu le projet d’un référendum constitutionnel, vendredi 12 août, dans son discours prononcé à l’occasion de la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance du pays, affirmant vouloir répondre aux aspirations du peuple centrafricain.
D’après ses propos, «depuis le dialogue républicain, en mars dernier, de plus en plus de voix s’élèvent pour exiger la révision» de la Constitution, et ce à travers des pétitions ou des marches de soutien.
Le président fait allusion indirectement à une pétition signée par plus de 600.000 Centrafricains et remise aux députés de l’Assemblée nationale, en avril dernier, par des manifestants qui réclamaient la révision de la Constitution, conformément à la loi. En juillet et au début de ce mois, de nombreux manifestants ont aussi exigé une nouvelle Constitution.
Touadera affirme que l’Assemblée nationale se serait «montrée sensible aux aspirations profondes» des Centrafricains et aurait «demandé au gouvernement de déclencher la procédure du référendum».
En ce qui le concerne, le chef de l’Etat dit avoir pris acte des «sollicitations pressantes» qui lui seraient «parvenues de partout» de la part de ses compatriotes, et la balle serait dans le camp du gouvernement qui devrait «donner suite à la demande de l’Assemblée nationale».
«Notre corpus juridique n’est pas immuable. Il doit s’adapter aux évolutions sociales, politiques, techniques et environnementales, tant nationales qu’internationales», a expliqué le dirigeant centrafricain.
La Constitution de 2016 limite à deux, le nombre de mandats présidentiels. Sa modification permettrait à Touadera de briguer un troisième mandat, après avoir été investi en mars 2021 pour un second mandat. Dans tous les cas, le président a promis qu’il ne fera «rien sans la volonté du peuple détenteur de la souveraineté nationale».