Une coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie Saoudite a déclenché jeudi une offensive sur le territoire yéménite pour stopper les avancées des rebelles chiites Houthis après l’appel à l’aide international du président.
La chaine de télévision Al Arabiya a précisé que la mobilisation directe de l’Arabie Saoudite atteint près de 150 000 soldats ainsi que 10 avions militaires. Les Emirats Arabes Unis ont quant à eux engagé 30 avions de chasse tandis que le Koweït et Bahreïn ont chacun mobilisé 15 appareils de combat aérien. Le Qatar clôt la liste avec ses 10 avions militaires.
Selon Riyad, cette opération militaire mobilise également d’autres pays alliés de l’Arabie Saoudite dont font partie l’Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc. Les Etats-Unis, alliés du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi dans la lutte contre Al Qaïda, ont annoncé fournir un soutien en logistique et en renseignement à cette coalition. D’autre part, aucune implication des pays européens n’a été annoncée.
Cette intervention militaire s’inscrit dans la volonté des pays du Golfe de stopper l’avancée de rebelles chiites Houthis face au gouvernement dirigé par le sunnite Abd Rabbo Mansour Hadi. Les observateurs redoutaient fortement une intervention militaire étrangère dans le pays, notamment après la mobilisation, ces derniers jours, d’une partie de l’arsenal militaire de l’Arabie Saoudite près de ses frontières avec le Yémen.
L’Iran, de par sa position hostile à l’Arabie Saoudite, a été le premier pays à dénoncer cette intervention militaire, la qualifiant de « démarche dangereuse ». Une partie de la communauté chiite au Yémen est en effet soutenu à bout de bras par l’Iran afin de déstabiliser l’actuel gouvernement dirigé par M. Mansour Hadi. Les rebelles chiites Houthis combattent notamment avec des unités de l’armée yéménite fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh, poussé en 2012 au départ après 33 ans au pouvoir.