Presque dix mois qu’ils ne sont pas payés. Les employés de la société publique ferroviaire Fianarantsoa Côte Est (FCE) ont décidé de poursuivre leur grève, commencée il y a un mois. Ils réclament au ministère des Transports le paiement de leurs salaires.
La société ferroviaire est dans l’impasse. Une situation qui impacte aussi l’activité économique et par ricochet des centaines de milliers d’habitants qui dépendent de «la ligne qui relie la ville des Hauts-Plateaux, Fianarantsoa, à celle de Manakara, sur la côte sud-est». Elle passe par une quinzaine de communes, la plupart enclavées.
«Monsieur le Président Andry Rajoelina, le train est à l’arrêt, la population souffre», «Sauvez la FCE, sauvez le peuple», lit-on sur les pancartes d’habitants rassemblés devant les gares de Mahabako, de Fenomby et de Manampatrana. Ces slogans sont aussi postés sur la page facebook dédiée à la grève des cheminots.
Andriatsisalovanina Michaël Razafimahaleo, le Directeur par intérim reconnaît le moment que traversent les quelques 200 employés de la société ferroviaire publique. «Ils sont à bout», a-t-il reconnu. Il est à rappeler que «ces employés qui se sont battus pour réhabiliter leur ligne de chemin de fer affectée, en début d’année, par deux cyclones».
«Il n’y a que la FCE qui peut assurer le transport des personnes et des marchandises: les produits de première nécessité, les matériaux de construction, des véhicules et des camions, mais aussi des produits locaux qui font la fierté de la région Tanala, les fruits tropicaux, la vanille, etc. Notre train sert aussi d’ambulance dans ces zones-là», souligne le directeur par intérim.
Déjà en juillet dernier, les employés et les syndicats de l’entreprise ont simplement demandé le paiement de leurs salaires. «Nous vous demandons, Monsieur le président de la République, de résoudre ce problème parce que les employés et les usagers de la FCE souffrent », avaient-ils réclamé.