Le ministre algérien de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, a fait état ce mercredi dans une déclaration à la télévision publique, de 26 morts dans les incendies qui ravagent les forêts dans le Nord-est de l’Algérie, où les provinces de Sétif (deux morts) et El Tarf (24 morts), province située près de la frontière avec la Tunisie, sont les plus touchées.
«Depuis le début de l’été, nous avons enregistré 106 feux de forêts à travers le territoire national. Durant la semaine dernière, plusieurs foyers d’incendies ont été enregistrés dans certaines wilayas du nord du pays», a regretté le ministre, précisant que depuis le début de ce mois d’août, «800 hectares de forêts et 1300 hectares de broussailles sont partis en fumée».
Le ministre de l’intérieur et le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune ont, chacun, présenté mercredi soir dans des messages, leurs condoléances aux familles des victimes, et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.
Dans son message, le président Tebboune a également promis «la pleine mobilisation des différents services à travers la réquisition de tous les moyens humains et matériels pour venir à bout des incendies et prendre en charge les blessés».
En revanche, dans sa déclaration au journal de 20 heures de la chaîne de télévision publique, son ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud a souligné que c’est la hausse des températures dépassant les 47, qui serait à l’origine des incendies de forêts, mais il a en même temps accusé les victimes des feux de forêt d’être «les seules responsables de ce qui leur est arrivé», arguant que «les habitants des zones sinistrés ne respectent pas les «consignes de sécurité des autorités locales (…) face à des incendies volontairement provoqués».
Questionné sur l’absence d’avions bombardiers d’eau dans la lutte contre ces incendies, le ministre a avoué que le seul avion bombardier d’eau dont dispose le pays, un Beriev russe affrété pour trois mois depuis le 16 juin dernier, «est malheureusement tombé en panne il y a plusieurs jours, assurant que cet avion «sera probablement opérationnel à partir de samedi prochain».
Contrairement aux incendies de forêt de l’année dernière qui avaient fait 200 morts brûlés vifs dans la région de Tizi Ouzou et dont la responsabilité avait été imputée au Maroc, cette année le régime algérien a jeté son dévolu sur des personnes souffrant de troubles psychiques et des mineurs qu’il d’avoir provoqué les feux de forêt !