La France a «condamné» ce 19 août les multiplications «des manipulations de l’information» par la junte au pouvoir au Mali, qui a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme «des actes d’agression» de Paris.
Le Mali a demandé au Conseil de sécurité de l’ONU une réunion d’urgence pour faire cesser ce qu’il présente comme «les actes d’agression» de la France sous forme de violations de sa souveraineté, de soutien apporté selon lui aux groupes jihadistes et d’espionnage.
Dans une lettre adressée par le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, à la présidence en exercice chinoise du Conseil de sécurité de l’ONU, Bamako dénonce les «violations répétitives et fréquentes» de l’espace aérien national par les forces françaises et les vols d’appareils français se livrant à «des activités considérées comme de l’espionnage» et des tentatives «d’intimidation».
«Nous condamnons la multiplication des manipulations de l’information qui ne doivent aucunement détourner l’attention de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays dont les populations sont les premières victimes», a réagi jeudi, le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères François Delmas, lors d’un point presse.
«Le retrait de la force Barkhane du Mali est effectif depuis le 15 août dernier et a été effectué en toute transparence avec les Forces armées maliennes et avec les partenaires engagés à nos côtés», a-t-il poursuivi.
La junte au pouvoir au Mali depuis le putsch d’août 2020 s’est détournée de la France et de ses alliés pour se tourner vers la Russie et des supplétifs paramilitaires.