Le ministre sud-africain des Finances, Enoch Godongwana est visé par une enquête policière pour une présumée agression sexuelle à la suite d’accusation concernant son comportement envers une masseuse dans un lodge de luxe début août, a annoncé lundi, l’Autorité nationale des poursuites (NPA).
«L’accusation a besoin de temps pour étudier le dossier… (et) voir les preuves qu’ils ont», a précisé la porte-parole de la NPA, Monica Nyuswa, ajoutant qu’une décision sur l’opportunité de poursuivre les investigations pourrait prendre plusieurs semaines.
Le ministre des Finances a démenti dans un communiqué ces accusations, précisant que son épouse était dans la même pièce que lui lors du massage dans un lodge du célèbre parc national Kruger.
Godongwana, nommé à son poste l’an dernier par le président Cyril Ramaphosa, a suggéré qu’il pourrait démissionner si les accusations à son encontre étaient confirmées par la justice.
«Je n’ai en aucune façon, ni à aucun moment, touché de façon inappropriée, harcelé sexuellement ou agressé qui que ce soit», a-t-il assuré.
Par ailleurs, le chef de l’Etat sud-africain, Ramaphosa a promulgué lundi la loi anti-corruption. L’un des amendements notables de la nouvelle loi est l’interdiction faite aux politiciens de tout parti d’occuper un poste au sein d’une administration locale.
En outre, si un titulaire d’un poste au sein d’une administration locale est reconnu coupable d’une quelconque infraction, il lui sera interdit d’exercer ses fonctions pendant cinq ans.
L’ancien président sud-africain Jacob Zuma, condamné en 2021 à 15 mois de prison ferme mais libéré pour des raisons médicales après deux mois seulement d’incarcération, a demandé lundi 15 août à la justice d’annuler une décision le renvoyant derrière les barreaux. Il avait été incarcéré en juillet 2021 après une condamnation à quinze mois de prison pour outrage à la Commission d’enquête sur des dossiers de corruption le concernant.