La Mission d’Appui des Nations d’Unies pour la Libye (Manul) a annoncé jeudi au Maroc la présentation d’une batterie d’idées en vue d’une solution globale à la crise libyenne, une décision accueillie avec ferveur par les parties prenantes du conflit.
Après deux rounds de négociations sous l’égide de l’ONU, les représentants des deux parties libyennes en conflit ont finalement réussi à s’entendre sur une feuille de route commune pour dépasser leurs différends.
Cet accord s’articule autour de quatre points majeurs : la constitution d’un Gouvernement d’Union Nationale, l’établissement d’un Conseil de la Présidence, composé par des personnalités indépendantes proposées par les deux camps, la création d’un appareil législatif incarné par l’actuelle Chambre des Représentants de Tobrouk et enfin l’instauration d’un Comité de rédaction de la Constitution.
Au terme de cette dernière réunion mixte qui s’est clôturé jeudi dans la petite ville de Skhirate, au Maroc, les différentes parties ont souligné les avancées significatives qui ont été effectuées dans la recherche d’une entente pacifique.
Cependant, malgré la signature de cette feuille de route, la mission onusienne pour la Libye a précisé que la conclusion de cet accord ne représente que la première étape d’un long processus qui devra aboutir à une solution globale acceptée par tous. Pour se faire, les parties au conflit devront reprendre les négociations à Skhirate au cours de la prochaine semaine. L’instauration d’un cessez-le-feu, le rétablissement de la sécurité, le désarmement des groupes armés et la formation d’un gouvernement d’unité nationale figurent parmi les principaux points à l’ordre du jour de ces prochains pourparlers.
L’émissaire onusien pour la Libye Leon Bernardino a par ailleurs souligné le fort engagement du Maroc dans l’aboutissement de cet accord. Il a également formé le vœu de voir les parties tourner dans les prochains jours la page de ce problème et « franchir une nouvelle étape dans l’entente nationale ».