Des militants présumés du groupe armé congolais Maï-Maï ont attaqué, mardi 23 août, une base logistique appartenant à la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) basée à Butembo, un important carrefour commercial de la province du Nord-Kivu située à l’Est du pays.
L’attaque a eu lieu alors que la mission onusienne a suspendu récemment ses opérations dans cette ville et retiré provisoirement ses Casques bleus à l’extérieur de Butembo.
Fin juillet, de violentes manifestations avaient éclaté dans cette ville, pour exiger le départ de la MONUSCO accusée de n’avoir pas été capable de combattre les groupes armés et protéger les civils pendant de nombreuses années.
En l’absence de la force onusienne, ce sont donc des forces de sécurité congolaises qui seraient intervenues pour repousser l’attaque et protéger les installations, d’après des sources sécuritaires locales qui ont affirmé également que deux assaillants seraient tués lors des échanges de tirs et quatre autres capturés.
Les autorités locales de l’armée ont assuré que le calme est revenu à Butembo, pendant que des opérations de patrouille et de ratissage se poursuivent pour sécuriser la ville.
La Monusco prévoit son retour à Butembo «dès que les conditions minimales garantissant la sûreté et la sécurité de son personnel seront réunies», et a réitéré sa «détermination à continuer de remplir son mandat de protection des civils, en soutien aux forces de défense et de sécurité congolaises».
Mais ce discours diffère de celui tenu par le gouverneur militaire du Nord-Kivu qui a indiqué que la Monusco était «partie» de Butembo et que ses équipements étaient censés être évacués. De son côté, la société civile de la ville a salué le départ de la mission onusienne que réclamaient les populations de la région.