La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a décidé de venir au secours de la Tunisie en lui accordant un prêt souverain garanti de 150,5 millions d’euros destiné au financement des importations des céréales.
En effet, l’institution financière explique, dans un communiqué que «la guerre contre l’Ukraine a fortement réduit la capacité du pays à exporter des céréales», sachant que ce conflit russo-ukrainien a provoqué des ruptures d’approvisionnement en céréales sur le marché mondial et une envolée des cours mondiaux des produits de base hors métaux.
Le prêt a été signé avec l’Office des céréales de Tunisie (OCD), une entreprise publique, «pour financer les importations de blé tendre, de blé dur et d’orge», précise la Banque.
La Tunisie importe 84% de ses besoins de blé tendre et 40% de ses besoins de blé dur. Le financement de la BERD devrait permettre de couvrir jusqu’à 15% des besoins de consommation annuels des Tunisiens.
Par ailleurs, la BERD a communiqué sur un projet commun avec l’OCD et Tunis, consistant à élaborer et mettre en œuvre «une feuille de route» qui puisse permettre d’«améliorer l’efficacité du secteur céréalier et remédier à certaines faiblesses structurelles».
Depuis le début de ses opérations au profit de la Tunisie en 2012, la Banque dit avoir investi plus de 1,5 milliard d’euros dans ce pays maghrébin, répartis entre 59 projets relevant aussi bien du secteur privé que public.
Sur son site Internet, la BERD informe investir pour des vies meilleures sur trois continents, et ce grâce à ses projets, ses services aux entreprises et son implication dans la mise en place de réformes politiques majeures.
«Tout ce que nous faisons poursuit l’objectif de faire avancer la transition vers des économies de marché ouvertes, tout en favorisant une croissance durable et inclusive», indique-t-elle.