Quelque 890 établissements scolaires dont 855 écoles primaires et 35 établissements d’enseignement secondaire ont été fermés au Niger pour des problèmes d’insécurité, soit une hausse de 17,5% par rapport à mai passé, révèle le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) au Niger dans son rapport du mois d’août qu’il vient de publier.
Cette situation prive l’accès à l’éducation à environ 72.000 enfants, dont 38.194 de jeunes-filles. Côté enseignants, ils sont plus de 2.430 sommés à rester chez eux ou encore à fuir vers d’autres lieux, ajoute le document.
Les établissements fermés se situent majoritairement dans dix-sept départements confrontés à des problèmes d’insécurité. Ils se situent dans quatre régions, à savoir Tillaberi (ouest), Tahoua (nord-ouest), Maradi (sud-ouest) et Diffa (sud-est).
La région de Tillaberi compte le plus grand nombre d’écoles fermées (817), suivie de Tahoua (34), Diffa (28) et Maradi (11). Les deux premières sont confrontées à des attaques armées attribuées aux groupes terroristes armés opérant dans le nord du Mali, tandis que la région de Diffa, frontalière du nord du Nigeria, est ciblée par des attaques de Boko Haram. Maradi subi des attaques attribuées à des «bandits armés» qui opèrent dans les Etats voisins du nord-ouest du Nigeria.
L’Agence onusienne dédiée à l’enfance ne cesse d’attirer l’attention sur la situation des enfants en Afrique privés d’éducation pour cause d’insécurité qui, par ailleurs, entrave les efforts visant à les soutenir, préveant que ces enfants peuvent être victimes de traumatismes psychologiques, les empêchant de réaliser leur plein potentiel à l’âge adulte.
«Sans accès à l’éducation, une génération d’enfants vivant dans des conflits grandira sans les compétences dont ils ont besoin pour contribuer au développement de leur pays et à la situation déjà désespérée de millions d’enfants et de leurs familles», avait déclaré, l’année passée, Stefano Savi, Représentant de l’UNICEF au Niger.