Le chef d’Etat français, Emmanuel Macron en visite officielle depuis hier jeudi en Algérie, a annoncé l’établissement d’une commission mixte d’historiens français et algériens qui aura pour mission d’accomplir un travail de mémoire sur le passé colonial.
«Nous avons décidé ensemble» de mettre en place «une commission mixte d’historiens» pour «regarder l’ensemble de cette période historique qui est déterminante pour nous, du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté de travail libre, historique, d’accès complet à nos archives», a souligné le dirigeant français dans une déclaration à la presse faite aux côtés de son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune.
Pour justifier cette action commune, Macron a déclaré que «nous avons un passé commun, il est complexe, douloureux», empêchant parfois «de regarder l’avenir», pourtant, a-t-il dit, «il est important de regarder en face» ce passé «avec beaucoup d’humilité», ajoutant que «le passé, nous ne l’avons pas choisi, nous en héritons, c’est un bloc, il faut le regarder, le reconnaître, mais nous avons une responsabilité, c’est de construire notre avenir pour nous-mêmes et nos jeunesses».
La question de la mémoire entre les deux pays a été souvent conflictuelle, en raison de certaines divergences par rapport à l’histoire coloniale. L’Algérie avait pu s’affranchir de la tutelle de la France par les armes.
Pour Emmanuel Macron, il est temps d’ouvrir «une page nouvelle» dans les relations bilatérales. Sa visite intervient près d’un mois après la célébration par l’Algérie au début juillet, le 60ème anniversaire de son indépendance.