Des missions diplomatiques présentes au Soudan estiment que les militaires qui dirigent le pays manquent de bonne foi dans le dossier du Darfour, à l’occasion de la visite que le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan vient d’achever dans ce pays.
Dans un communiqué conjoint publié jeudi, onze Ambassades à Khartoum dont celles des Etats-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, affirment que «l’ancien Gouvernement de transition travaillait en étroite collaboration avec la CPI» et déploré «le recul de cette coopération depuis la prise de pouvoir par les militaires le 25 octobre 2021».
La CPI réclame des personnes recherchées pour des crimes commis au Darfour il y a près de vingt ans, afin de les juger. Elle a besoin, pour cela, de la coopération du gouvernement soudanais qui détient certaines de ces personnes dans ses geôles, notamment l’ancien Chef de l’Etat, Omar El Béchir.
Ces personnes sont présumées coupables de «génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité» en relation avec la situation au Darfour, selon la CPI.
Dans leur note conjointe, les diplomates accrédités au Soudan affirment faire «l’écho de la demande du Procureur Khan, qui souhaite que les autorités soudanaises accordent un accès sans entrave aux témoins que la Cour a identifiés, ainsi qu’aux documents qu’elle a demandés».