La Commission nationale électorale (CNE) en Angola a proclamé lundi les résultats définitifs des élections législatives du 24 août dernier, dont les résultats définitifs accordent la victoire au Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA).
Cette formation politique, au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1975, a remporté 51,17 % des voix, contre 43,95 % pour l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), principal part d’opposition.
Suite à la victoire du MPLA, la CNE a proclamé son candidat, Joao Manuel Gonçalves Lourenço, président de la République. En effet, il revient à la tête de liste du parti vainqueur aux législatives d’être nommé chef de l’Etat.
Joao Lourenço, 68 ans est ainsi reconduit pour un second mandat présidentiel après un scrutin qui s’est avéré très serré selon des observateurs.
Dans sa première déclaration faite après l’annonce des résultats définitifs, Lourenço a évoqué, devant ses partisans réunis au siège du parti à Luanda, un «vote de confiance» et a promis «le dialogue et la concertation».
Au Parlement, le MPLA a perdu 26 sièges, passant de 150 à 124, tout en conservant la majorité absolue. Par contre, l’Unita est passée de 51 à 90 députés et aura son mot à dire pour la formation du gouvernement et la gestion du pays au niveau du parlement.
Les partis politiques ont 72 heures, à compter de la publication des résultats définitifs, pour tout éventuel recours auprès de la Cour constitutionnelle.
Le leader de l’opposition, Raïla Odinga, avait dénoncé, après les résultats provisoires, des fraudes, et affirmé avoir les preuves qui attestent qu’il est le vainqueur. Reste à savoir si ce candidat malheureux, pour la cinquième fois consécutive, saisira la justice pour porter plainte contre les présumées fraudes.