Les chefs d’Etats de la Ligue Arabe ont convenu dimanche à Charm El Cheikh en Egypte, de créer une force régionale commune à même de pouvoir lutter contre les nouvelles menaces des groupes terroristes dans la région.
Cette initiative, initiée principalement par le président égyptien, Abdelfattah Al Sissi, s’inscrit dans la volonté des pays arabes de circonscrire les attaques terroristes provenant des mouvements rebelles actifs en Afrique du Nord et au Moyen Orient.
L’Egypte s’est en effet érigée en tant que force de frappe contre les menaces des groupes djihadistes en Irak, en Syrie, mais également en Libye, pays avec lequel elle partage une longue frontière.
Les dirigeants arabes se sont finalement mis d’accord sur le principe de la création d’une force militaire arabe conjointe, a déclaré le président Abdelfattah Al Sissi depuis la station balnéaire de Charm El Cheikh, où étaient réunis les représentants de 21 pays membres de l’organisation panarabe.
L’annonce de ce projet intervient au moment même où une coalition d’une dizaine de pays arabes conduite par l’Arabie saoudite, bombarde depuis jeudi, les positions de la milice insurrectionnelle Houthiste au Yémen. Cette dernière, soutenue à bout de bras par l’Iran, s’efforce depuis maintenant plusieurs mois à déstabiliser le gouvernement yéménite.
Selon les observateurs, cette opération militaire d’envergure est considérée par les dirigeants arabes comme un « test » pour leur future force conjointe. Elle vise notamment à évaluer sur le terrain, la capacité et l’efficacité militaire des différents contingents regroupés dans la coalition militaire panarabe.
Le secrétaire général de la Ligue Arabe, Nabil Al Arabi, a d’ailleurs profité dimanche de la réunion de Charm El Cheikh, pour préciser, que l’offensive en cours au Yémen se poursuivrait jusqu’à ce que les chiites Houtistes se retirent et déposent les armes. Une déclaration qui témoigne du soutien inconditionnel des différents membres de la coalition, au gouvernement sunnite en place au Yémen.