L’armée du Burkina Faso a annoncé ce lundi 29 août qu’au moins 28 «terroristes ont été neutralisés» dimanche dernier lors de deux opérations distinctes dans le Nord et l’Est du pays.
Dimanche, «suite à des actions de harcèlement menées par des terroristes contre des postes VDP (Volontaires pour la défense de la patrie – supplétifs civils) dans les environs de Sebba (Nord), le détachement militaire» de cette localité «a conduit une contre-offensive» au cours de laquelle un soldat a été tué, selon l’armée.
Lors de cette contre-offensive qui «a permis de démanteler deux bases et un plot logistique terroriste, les unités ont été accrochées par des terroristes à plusieurs reprises et au moins 18 d’entre eux ont été abattus et du matériel récupéré», ajoute l’armée dans un communiqué.
Elle précise que durant la même journée de dimanche, «les forces spéciales, appuyées par l’armée de l’air, ont lancé un assaut sur une importante base terroriste située près de la localité de Soam», dans la région de l’Est. «La base a été complètement détruite et au moins 10 terroristes ont été neutralisés».
Le Burkina Faso, où la communauté musulmane est majoritaire, est confronté à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières attribuées à des groupes jihadistes armés liés à Al Qaïda et à l’Etat islamique, qui ont fait des milliers de morts et près de deux millions de déplacés. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels.
Quelque 700 imams et prêcheurs musulmans du Burkina Faso ont dénoncé lundi «l’intolérance religieuse et ethnique», en référence aux appels à la haine et au meurtre lancés par des Peuls du Burkina Faso, assimilés aux groupes jihadistes armés.