L’Algérie a tenté d’instrumentaliser le président de la Commission de l’Union africaine, le tchadien Moussa Faki Mahamat, en essayant vainement de le persuader de tenir une rencontre avec le chef du polisario, Brahim Ghali, en marge du sommet Japon-Afrique (TICAD-VIII) à Tunis.
Alger a donné des instructions aux diplomates algériens dans la capitale tunisienne pour tenter de convaincre Moussa Faki Mahamat de rencontrer le chef du groupe séparatiste polisario soutenu par l’Algérie, selon des sources diplomatiques.
Cherchant à surfer sur la crise déclenchée par le président tunisien, Kais Saied, avec le Maroc, après l’accueil en grande pompe réservé par ce dernier à Brahim Ghali, l’Algérie a tenté, sans plus de succès, d’arranger d’autres rencontres du chef du groupe séparatiste au Sahara avec des dirigeants africains présents à Tunis.
D’après les mêmes sources, les tentatives de l’Algérie de mettre les projecteurs sur Brahim Ghali ont été rendues infructueuses à la fois par le refus catégorique de plusieurs dirigeants africains de jouer le jeu, mais aussi par l’attitude ferme observée par le Japon.
Tokyo a en effet exprimé son refus de la participation du polisario à la TICAD-VIII, qui s’est tenue les 27 et 28 août à Tunis. Dans une déclaration lors de la première séance plénière du sommet, la délégation japonaise a tenu à préciser que « la présence de toute entité, que le Japon ne reconnaît pas comme un Etat souverain, aux réunions liées à la TICAD-VIII, y compris la réunion des hauts fonctionnaires et la réunion au Sommet, n’affecte pas la position du Japon concernant le statut de cette entité ».