Les fortes pluies qui tombent au Niger depuis juin ont fait 75 morts et plus de 100.000 sinistrés, ont indiqué mardi les autorités de ce pays.
A la date du 28 août, un total de 75 personnes sont décédées, dont 54 dans l’effondrement de leurs habitations et 21 par noyade, tandis que 108.346 autres sont sinistrées et 102 blessées, selon les chiffres communiqués par les services de la Protection civile.
Un précédent bilan officiel du 14 août faisait état de 32 morts, 66.781 sinistrés et 44 blessées. Les pluies ont en outre détruit ou endommagé plus de 12.700 habitations et provoqué l’effondrement de classes, de centres de soins médicaux, de greniers à céréales.
Les services météorologiques annoncent de nouvelles grosses précipitations dans le pays jusqu’à la fin septembre. A Niamey, une crue du fleuve Niger est à redouter dans les prochains jours, en raison du niveau des eaux qui «évolue très rapidement vers la cote d’alerte», prévient l’Autorité du bassin du Niger (ABN).
En 2021, la pluie avait causé la mort d’au moins 70 personnes et fait plus de 200.000 sinistrés. Il pourrait y en avoir au moins 350.000 cette année, selon l’ONU. Le Niger, pays pauvre au climat aride subit également régulièrement la sécheresse, qui frappe plusieurs régions et entraîne de mauvaises récoltes. S’y ajoutent les violences jihadistes qui empêchent les paysans de cultiver leurs champs.
Selon les autorités sanitaires, plus de 4,4 millions de personnes sont en insécurité alimentaire «sévère», soit environ 20% de la population. Début août, le gouvernement a décidé de provoquer la pluie à l’aide de produits chimiques pour faire face à la sécheresse.