L’opposant congolais Martin Fayulu, a déclaré, mardi dans un communiqué, que «la rémunération des députés nationaux» en République démocratique du Congo (RDC) «s’élève depuis janvier 2022 à 21.000 dollars par mois, en violation flagrante de la loi budgétaire», provoquant de vives réactions de la part des élus.
Depuis lors, des députés ont pris d’assaut des médias pour contredire les propos de l’opposant et donner leurs chiffres, parfois avec des preuves à l’appui. Seulement, ces chiffres divergent et varient entre 4000 et 16 000 dollars mensuels.
Le député Samuel Mbemba, directeur de cabinet du président de la chambre basse du Parlement, a qualifié le discours de Fayulu de «populiste, tenu à dessein pour créer un conflit social entre les députés nationaux et le peuple que ces derniers représentent et aident».
Qu’à cela ne tienne, cet opposant qui a toujours revendiqué sa victoire à la présidentielle de 2018 remportée par Félix Tshisekedi, s’étonne que dans un pays comme la RDC, «où 70% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour, un député soit rémunéré 15 fois plus qu’un professeur d’université, 30 fois plus qu’un médecin et 200 fois plus qu’un huissier de la Fonction publique».
Et de s’interroger, «comment peut-on expliquer qu’un pays en guerre, et où les médecins et les professeurs d’universités sont en grève, puisse augmenter de plus de 100% le salaire de ses députés nationaux ?».
«Cela s’appelle de la corruption à grande échelle, gabegie et pillage des finances publiques de la part du pouvoir usurpateur (de Tshisekedi) en quête de légitimité interne».
Son parti, l’Engagement citoyen pour le développement (ECIDE) a exigé «la démission du bureau de l’Assemblée nationale».