Les autorités annoncent qu’elles ne subventionneraient que 150.000 tonnes d’engrais durant la campagne agricole 2022-2023. Une décision qui s’inscrit dans le cadre de du programme «Planting for Food and Jobs-PFJ».
C’est un recul de près de 67 % par rapport au stock de 450.000 tonnes fournies par le gouvernement durant les deux premières années (2017 et 2019) de mise en œuvre du programme.
Cette baisse du soutien de l’Etat explique Owusu Afriyie Akoto, ministre de l’Afrique, est liée «à la flambée globale des prix suite aux perturbations dans la chaîne d’approvisionnement résultant des effets successifs de la pandémie du coronavirus en 2020 et plus récemment de la guerre entre la Russie et l’Ukraine».
Une situation qui selon lui a engendré des coûts très élevés pour l’Etat dans un contexte économique morose «marqué par une inflation galopante et une baisse de la monnaie locale (cedi)». C’est un nouveau coup dur pour le secteur agricole, puisque le gouvernement a déjà laissé entendre qu’il ne comptait supporter que 1 % du coût total des engrais subventionnés contre 35% un an plus tôt.
Sur le marché local, le sac de 25 kg d’engrais se négocie actuellement à 350 cedis (35 dollars), soit plus que le double du tarif de 150 cedis (15 dollars) qui était en vigueur un an plus tôt. Le pays consomme plus de 600.000 tonnes d’engrais. Plus de la moitié est importée en vrac sous forme de composés et ensuite mélangée à diverses formulations avant d’être distribuée aux agriculteurs.