Un humanitaire du Comité International de la Croix Rouge (CICR) a été tué lundi, dans l’attaque d’un convoi humanitaire près de la ville de Gao, au nord du Mali.
L’assaut contre un camion du convoi acheminant de l’aide à Gao, a également fait un blessé parmi les employés la Croix-Rouge malienne. Dans un communiqué publié le jour même de l’attaque, le CICR a vivement dénoncé l’attaque surprise qui a tué un de ses collaborateurs au Mali.
L’offensive rebelle, revendiquée par le Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), a été perpétrée par un groupe d’éléments armés de cette organisation terroriste. Le porte-parole du mouvement Mujao, Abou Walid Sahraoui, a commenté l’attaque en déclarant qu’ « avec l’aide de la main d’Allah, nous avons tué à côté de Gao, en terre musulmane, un chauffeur qui travaillait pour l’ennemi ».
Malgré le cessez-le-feu conclu à Alger entre les autorités de Bamako et les différents groupes rebelles nord-maliens au début de ce mois, la paix ne s’est toujours pas réinstallée dans ces régions reculées du pays. Les troubles sécuritaires ont pour source commune les nombreuses organisations terroristes actives au Sahel et qui commettent régulièrement des attaques armées, à l’exemple du Mujao ou d’Aqmi (Al Qaïda au Maghreb Islamique).
Le Mujao avait fusionné en 2013 avec le groupe armé « les signataires par le sang » dirigé par l’émir algérien, Mokhtar Belmokhtar en donnant naissance à la mouvance djihadiste « Al Mourabitoune ». Cette dernière a déjà commis plusieurs attaques dont celle qui a fait 5 morts dans un restaurant de Bamako le 7 mars dernier.
Les avis des spécialistes sur le sujet est d’autant plus alarmant. Ils redoutent notamment une augmentation croissante des attaques terroristes au Sahel, après la récente implantation de l’Etat Islamique (EI) en Libye.