L’Organisation des Nations Unies (ONU) a renouvelé lundi son alerte concernant la famine qui menace les populations en Somalie, pays qui traverse une 4ème saison consécutive de sécheresse.
«La famine frappe à la porte. Aujourd’hui est un ultime avertissement», a déclaré Martin Griffiths, chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), lors d’une conférence de presse ce lundi dans la capitale somalienne, Mogadiscio.
Le diplomate onusien insiste qu’«il s’agit d’un dernier avertissement pour nous tous», et que cette catastrophe redoutée pourrait intervenir «entre octobre et décembre». Selon ses analyses, la situation et les tendances actuelles en Somalie ressemblent à celles observées lors de la famine de 2010-2011. «Sauf que maintenant, ces prévisions sont pires», a-t-il dit.
Un total de 7,8 millions de personnes, soit près de la moitié de la population somalienne, sont affectées par la sécheresse historique qui dure depuis quatre saisons. Quelques 213.000 parmi elles sont en grand danger de famine, selon les chiffres de l’ONU.
L’organisation internationale en appelle à une réaction urgente de tous ses partenaires, mais surtout à des actions concrètes, car «le temps est compté, et il sera bientôt écoulé». Les organisations humanitaires veulent notamment disposer d’un «accès immédiat et sûr» à toutes les personnes dans le besoin, «pas seulement à celles qui prennent la terrible décision de quitter à pied leur maison, leur village et leur communauté pour rejoindre des lieux de soins, mais à toutes les personnes dans le besoin», a fait remarquer M. Griffiths.