Selon les données du Kenya Fisheries Service, le pays a importé l’année dernière 14.800 tonnes de poissons estimés à 2 milliards de shillings, la monnaie locale. Soit 17 millions de dollars.
De façon explicite, c’est une hausse «de 33% d’une année sur l’autre et représente 81% de la facture totale des importations de poissons (20,5 millions de dollars) du Kenya». Sur ladite période, la Chine a ainsi surclassé d’autres fournisseurs asiatiques comme la Corée du Sud et la Thaïlande, mais aussi des concurrents de la sous-région dont la Tanzanie, l’Ouganda et la RD Congo.
Cependant, ces importations ne sont pas sans conséquence. Selon des analystes, du côté des acteurs locaux, la forte progression des expéditions chinoises contribue à une érosion des marges et affecte la compétitivité. Car les autorités kenyanes ont déjà fermé la porte il y a un an à toute limitation des volumes en provenance du pays asiatique.
«Vous pouvez seulement interdire les importations quand vous avez les capacités de produire localement. En attendant et jusqu’à ce que nous y parvenions, le Kenya maintiendra les importations de poissons. Le poisson produit localement est cher parce qu’il y a un gros déficit. Nous exhortons les acteurs à investir dans le secteur. Il y a des opportunités dans cette industrie», avait fait savoir Peter Munya, ministre de l’Agriculture.
Au Kenya, la production de poissons (capture et aquaculture) a atteint plus de 163.000 tonnes en 2021. C’est le volume le plus important en 5 ans, il reste encore en deçà de besoins annuels dépassant les 500.000 tonnes.