Les grognes se multiplient en République démocratique du Congo (RDC) devant le défi de la pénurie de carburant qui provoque de longues files devant les stations-services et perturbe le transport en commun et le cours normal de la vie à Kinshasa, la capitale.
Le ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, a annoncé mercredi quelques mesures pour contenir la crise, en attendant que la situation s’améliore. D’après ses propos, le gouvernement a ajouté, dès ce jeudi, 100 bus de la Société de transports du Congo (TRANSCO) aux 160 qui sont déjà en circulation, en vue de faciliter les déplacements de la population.
Une autre mesure concerne l’application d’un «plan de contingentement avec la limitation du volume en litre par véhicule» dans l’objectif de rationaliser la consommation en carburant et éviter la situation de rupture. Cette décision a été prise en concertation avec les entreprises exerçant dans le secteur pétrolier. La ville de Kinshasa, avec ses 15 millions d’habitants environ, consomme plus ou moins 1100m³ par jour ; un chiffre qui devrait être porté à 660 m³/jour.
Toutes ces initiatives devraient soutenir la «gestion transitoire de cette période passagère de la baisse de stock d’essence en attendant bien évidemment le ravitaillement escompté», selon le ministre qui a assuré qu’un bateau chargé d’essence devrait accoster le 14 septembre courant dans le pays.
La pénurie de carburant fait le bonheur des vendeurs sur le marché parallèle, qui achètent le carburant en grande quantité pour le revendre à des prix exorbitants. Certains conducteurs des taxi, taxi-bus, et taxi-motos profitent de l’occasion pour hausser leurs tarifs, au grand dam des citoyens.
Selon la presse locale, les compagnies aériennes connaissent également des difficultés pour se ravitailler en kérosène, au point de retarder ou d’annuler carrément certains vols.