Amnesty International (AI) a lancé lundi 30 mars, une campagne en faveur de la libération des militants du Mouvements révolutionnaires congolais détenus depuis quinze jours en République démocratique du Congo (RDC).
Selon le chargé de campagne à AI, Christian Rumu, cette campagne permettra aux membres du mouvement et au grand public de signer une pétition, d’écrire aux autorités congolaises et d’envoyer des messages de soutien aux détenus sur Twitter.
Rappelons que ces militants ont été arrêtés le 15 mars dernier à Kinshasa, lorsque la police avait fait irruption lors d’une conférence organisée par plusieurs mouvements, sur l’engagement civique des jeunes dans les processus politiques en période pré-électorale.
Par ailleurs depuis leur incarcération, ils n’ont pas encore été formellement inculpés. D’ailleurs au lendemain de leur interpellation, les autorités congolaises les avaient accusés de faire l’apologie de la violence.
Les militants du mouvement révolutionnaire congolais se plaigne d’être maintenus en détention alors que leurs collègues des mouvements sénégalais « Y’en a marre », et burkinabés « Balai citoyen », ont été relâchés quelques jours après leur arrestation.
Amnesty International dénonce la détention arbitraire et au secret, prolongée, de ces militants de la démocratie. Plusieurs ONG congolaises qui appuient cette dénonciation, ont décidé de se joindre à la campagne d’AI.
En réaction, Me Kapiamba, président de l’Association congolaise pour l’accès à la justice depuis Kinshasa, a appuyé la démarche d’Amnesty international en soulignant que la détention au secret constitue une des formes de torture au regard de la convention des Nations Unies contre la pratique de la torture et des traitements inhumains.