Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a annoncé, jeudi lors de son point de presse régulier, l’arrivée en Ethiopie du premier envoi humanitaire de céréales depuis l’Ukraine, affrété par le Programme alimentaire mondial (PAM).
Les céréales seraient en train d’être déchargées dans l’entrepôt principal du PAM dans la ville d’Adama, à 76 kilomètres de la capitale Addis-Abeba, et seront distribuées dans les prochaines semaines, a affirmé Dujarric, selon les informations relayées par l’agence chinoise Xinhua.
Le navire Brave Commander transportant 23 000 tonnes de blé avait quitté l’Ukraine le 16 août pour accoster deux semaines après au port de Djibouti. «Le premier navire du PAM (…) vient d’arriver à Djibouti. Maintenant, faisons en sorte que ce blé soit déchargé et acheminé vers l’Ethiopie», avait alors déclaré, sur Twitter, David Beasley, directeur exécutif du PAM.
Cet organe onusien mène des actions humanitaires auprès de 20 millions de personnes qui ont besoin d’aide alimentaire en Ethiopie. Mais les provisions céréaliennes arrivent à un moment où la guerre au Tigré (région au nord de l’Éthiopie) a repris, le 24 août dernier, entre l’armée nationale et les rebelles tigréens, après une trêve de cinq mois, interrompant à nouveau l’acheminement de l’aide humanitaire vers les zones touchées.
D’après le Bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU (Ocha), «le dernier convoi à entrer au Tigré avant l’interruption est celui du 23 août, constitué de 158 camions transportant de l’aide humanitaire et du matériel destiné aux opérations».
Qu’à cela ne tienne, après cette première cargaison humanitaire qui est arrivée sans difficulté à destination, l’ONU espère que d’autres bateaux suivront et seront envoyées vers des pays en grande difficulté où des populations sont menacées par la famine.
Pour rappel, les exportations des céréales ukrainiennes avaient été interrompues en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine, deux pays figurant parmi les principaux exportateurs de céréales au monde. Le trafic a repris, via la mer noire, grâce à un accord entre Kiev et Moscou, signé le 22 juillet dernier sous les auspices des Nations unies et de la Turquie.