Le Premier ministre du Burkina Albert Ouédraogo, a appelé jeudi, à Bobo-Dioulasso (Ouest) les Burkinabè à unir leurs forces pour faire face à la montée de la radicalisation et des actes d’extrémisme violent qui compromettent dangereusement l’existence du pays. C’était à l’occasion de la conférence régionale des leaders religieux sous le thème: «Consolidation de la paix au Burkina Faso: rôle préventif et bonnes pratiques des légitimités religieuses».
«Au regard de la situation sécuritaire que traverse notre pays, il est nécessaire que les fils et filles prennent conscience de l’impérieuse nécessité de taire nos divergences, d’unir nos forces pour contenir l’expansion de ces phénomènes qui compromettent dangereusement l’existence de notre Nation», a mobilisé le Premier ministre, Albert Ouédraogo.
«J’ose espérer qu’à l’issue de ces échanges, nous trouverons des voies et moyens pour redonner au Burkina Faso son image de marque en matière de coexistence pacifique, de cohésion sociale et de paix», a souhaité le locataire de la Primature.
L’objectif de la rencontre est d’engager la concertation avec les leaders religieux des régions, sur leur participation à l’édification d’un Burkina de paix et de cohésion sociale. Au cours de la conférence, d’éminents communicateurs développeront le thème et un panel sera animé par un représentant de chaque faîtière religieuse sur les discours et pratiques pour contrer la radicalisation et l’extrémisme violent. Quelque 700 imams et prêcheurs musulmans ont dénoncé récemment «l’intolérance religieuse et ethnique» au Burkina.
Cette déclaration survient après des appels à la haine et au meurtre des Peuls du Burkina Faso, assimilés aux groupes jihadistes armés qui ensanglantent le pays depuis 2015 et dont des membres sont issus de la communauté peule.
D’abord concentrées dans le nord du pays avant de toucher d’autres régions, ces attaques ont fait des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.