La compagnie minière australienne Aura Energy annonce entamer des discussions avec les autorités mauritaniennes dans le but d’obtenir un permis d’exportation de sa future production d’uranium, à la mine Tiris.
Le processus est mené sous la supervision de l’Autorité Nationale de Radioprotection, de Sûreté et de Sécurité Nucléaires (ARSN). Il faut préciser que l’uranium, un combustible nucléaire, sa production et son transport obéissent en effet à des règles particulières, différentes de celles nécessaires pour développer des mines de diamants ou d’or.
Aura Energy possède déjà les autorisations réglementaires habituelles, c’est-à-dire, permis minier et environnemental. La compagnie devra donc soumettre pour approbation de l’Autorité, des plans de gestion-clés. La Mauritanie étant un Etat membre de l’Agence internationale de l’énergie atomique et signataire de conventions et traités internationaux-clés, nous avons identifié une voie claire vers l’octroi d’un permis d’exportation pour le concentré d’oxyde d’uranium, a indiqué Will Goodall, un des responsables d’Aura Energy.
L’étude de faisabilité a été rendue publique l’année dernière. Elle estime que «la mine Tiris est capable de livrer 12,4 millions de livres d’uranium (U3O2) sur 15 ans et que son entrée en production nécessitera un investissement initial de 74,8 millions de dollars».
Selon l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le secteur «extractif mauritanien dominé par l’or et le minerai de fer, a représenté 24% du PIB et plus de 60% des exportations en 2020».