En Ethiopie, le Front de Libération du Peuple de Tigré (TPLF) se dit prêt à cesser de nouveaux les combats dans sa région, mais sous conditions.
Entre autres conditions formulées dans une correspondance adressée au Secrétaire générale de l’ONU, le TPFL réclame «un accès humanitaire sans entrave» et le retour des services essentiels dans la région du Tigré.
Il réclame également le «départ des forces érythréennes d’Éthiopie et du territoire tigréen, sous supervision internationale». Le chef du TPLF a également demandé au Conseil de sécurité de l’ONU le départ des troupes de la partie occidentale du Tigré, une région disputée et revendiquée par les Amharas et les Tigréens, causant de vastes déplacements de population. C’est dans cette région que les Etats-Unis d’Amérique avaient récemment dénoncé «actes de nettoyage ethnique».
Après cinq mois de trêve, les combats ont repris fin août dernier entre les troupes du TPFL et l’armée fédérale fidèle au Premier ministre Abiy Ahmed. Les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir violé en premier le cessez-le-feu.
Jeudi dernier, le Bureau de coordination de l’aide humanitaire (OCHA) a fait savoir que ce retour des hostilités «affecte déjà les vies et moyens de subsistance des personnes vulnérables, notamment la distribution d’une aide humanitaire vitale» en Afar, en Amhara et au Tigré.