La présidence libérienne a annoncé, lundi 12 septembre dans deux communiqués différents, la démission de trois hauts responsables accusés par Washington de corruption et détournements présumés ; soit un mois environ après leur suspension par les autorités libériennes.
Il s’agit de l’ancien ministre des Affaires présidentielles et directeur de cabinet du président, Nathaniel McGill, du patron de l’Autorité portuaire nationale, Bill Twehway, et du procureur général Sayma Syrenius Cephus.
Le président libérien George Weah, qui a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, a accepté la démission de ces trois officiels. C’est lui qui avait pris l’initiative, le 16 août dernier, de suspendre, «avec effet immédiat», les trois responsables afin qu’ils fassent l’objet d’une enquête.
Les Etats-Unis, les avaient sanctionnés pour «avoir sapé les institutions démocratiques au Liberia pour des intérêts personnels», selon les termes du sous-secrétaire du Département du Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson. Les sanctions américaines concernent principalement le gel de leurs avoirs.
George Weah avait qualifié de «graves» les allégations à leur encontre, notamment le détournement des fonds publics et l’accaparement de biens privés. Son allié, Nathaniel McGill, aurait «reçu des pots-de-vin» lors de la signature de contrats publics.
Toutefois, le chef de l’Etat était critiqué, en lien avec cette affaire ; certains lui reprochant de ne pas avoir tenu ses engagements de mettre un terme à la corruption, d’autres réprimandant le fait que les trois officiels soient suspendus auparavant et non directement limogés.