Le Représentant spécial de l’ONU pour le Soudan, Volker Perthes, a appelé, mardi devant le Conseil de sécurité, à un nouvel accord politique qui puisse initier «une nouvelle période transitoire propice à l’avènement d’une gouvernance démocratique menée par des civils», d’après un communiqué publié sur le site de l’ONU.
Ce chef de la Mission intégrée des Nations Unies pour l’assistance à la transition au Soudan s’est d’abord attelé à dresser un tableau de la situation dans ce pays.
Saluant le début d’une nouvelle dynamique politique, il s’est félicité, entre autres, du retour sur la scène politique d’acteurs politiques, dont près de 20 organisations non gouvernementales, proches de l’ancien régime, ainsi que de l’intention des militaires de se retirer de la politique. Cette dernière initiative est susceptible, selon lui, d’encourager la montée en puissance des forces civiles.
Mais Volker Perthes a aussi déploré l’instabilité politique et la crise économique qui continuent à peser sur le pays. La situation des droits humains ne s’améliore pas, selon ses propos. Dans ce cadre, il a dénoncé l’usage excessif de la force contre des manifestants, qui a provoqué la mort de 117 personnes depuis le coup d’Etat, il y a dix mois.
Selon lui, la «situation continuera à empirer tant que l’on n’aura pas trouvé une solution pour restaurer un gouvernement civil crédible et fonctionnel, un gouvernement qui puisse rétablir l’autorité, et parfois la simple présence de l’Etat dans le pays, créant ainsi les conditions d’une reprise du soutien financier international, incluant un allègement de la dette».
Il a appelé toutes les parties concernées à forger «un accord crédible aux yeux de la population» qui soit soutenu «de manière cohérente et coordonnée par le Conseil de sécurité et la communauté internationale».