Le bilan de la fièvre de Lassa au Nigeria a déjà atteint au courant de cette année, 171 morts, a déclaré dimanche le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC).
Dans son dernier rapport de situation sur la fièvre de Lassa, le NCDC a indiqué qu’il avait enregistré un total de 917 cas confirmés et que 6.600 cas suspects avaient depuis le début de l’année.
A ce jour, 25 Etats ont enregistré au moins un cas confirmé dans 102 des 774 zones de gouvernement local du pays le plus peuplé d’Afrique, a précisé l’agence de santé publique.
Avec la montée du nombre des morts à 171, le NCDC a expliqué que le taux de mortalité s’élevait à 18,6%, inférieur à celui de la même période de l’année dernière qui était de 23,3%. La tranche d’âge la plus touchée était celle des 21-30 ans, avec un ratio hommes-femmes de 1 pour 0,8 chez les cas confirmés.
L’OMS décrit la fièvre de Lassa comme une infection virale appartenant à la même famille de virus que celui de Marburg et d’Ebola. Elle tire son nom d’une localité du nord du Nigeria où elle a été identifiée pour la première fois en 1969.
Sévissant de manière endémique au Nigeria, en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, la fièvre de Lassa est asymptomatique dans 80% des cas mais pour certains cas, elle peut provoquer des lésions graves, hémorragiques ou neurologiques.
La transmission se fait par les excrétions de rongeurs ou par un contact direct avec du sang, des urines, des selles ou d’autres liquides biologiques d’une personne malade.
Le manque d’infrastructures, la vétusté des équipements, mais aussi l’incapacité des patients à payer leurs traitements ou encore le départ massif des médecins nigérians vers l’étranger font de ce pays ouest-africain, l’un des plus mauvais élèves du continent en matière de santé.