La Palestine est devenue officiellement mercredi le 123ème membre de la Cour Pénale internationale (CPI).
L’annonce de cette adhésion a fortement secoué les dirigeants israéliens qui craignent à présent d’être poursuivis par l’Etat palestinien devant la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Au cours d’une cérémonie tenue à huis-clos, le ministre palestinien des Affaires Etrangères, Ryad Al Malki, a symboliquement reçu une copie du statut de Rome, traité fondateur de la CPI.
Pour l’Etat palestinien, c’est une grande victoire symbolise obtenue après une longue bataille diplomatique semée d’embuches. L’admission de la Palestine au sein de la CPI constitue également le prélude d’une nouvelle ère pour rendre justice au peuple palestinien opprimé.
En intégrant la CPI, dont la mission principale est de poursuivre les auteurs de génocides, des crimes contre l’humanité ou crimes de guerre, les Palestiniens ne cachent pas leurs intentions de recourir à cette juridiction internationale pour que les dirigeants israéliens soient jugés pour des crimes liés à l’occupation. L’Etat palestinien pourrait notamment demander des comptes pour les trois offensives militaires lancées sur la bande de Gaza depuis 2008.
Pour ce qui est des preuves juridiques contre Israël, l’autorité palestinienne affirme qu’elle en a déjà rassemblé plusieurs afin d’enclencher le plus rapidement possible le processus d’enquête de la CPI.
Du côté israélien, l’adhésion de la Palestine à la CPI a été sévèrement critiquée. Les dirigeants de Tel-Aviv ont qualifié cette nouvelle admission à la CPI comme étant une décision purement « politique et cynique ». Pour eux, l’autorité palestinienne ne cherche rien d’autre, qu’à discréditer les dirigeants israéliens.
En réaction à ces accusations, Al Malki a affirmé mercredi que « la Palestine recherche la justice et non pas la violence ». Il a d’ailleurs invité à cette occasion Israël à adhérer à son tour à la CPI.
Les spécialistes estiment pour leur part, que l’adhésion de la Palestine à la CPI aura peu de conséquences tant au niveau politique que juridique. Pour eux, il est difficilement imaginable qu’un dirigeant israélien puisse un jour, comparaitre devant un tribunal international.