La Guinée équatoriale a rejoint le camp des pays ayant définitivement aboli la peine de mort, alors qu’elle est régulièrement accusée de violations des droits humains par des organisations non gouvernementales (ONG).
En annonçant ce lundi 19 septembre la nouvelle, la télévision nationale a qualifie d’événement «historique» pour le pays, la loi abolissant la peine capitale que le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo vient de promulguer.
Le vice-président équato-guinéen, Teodoro Nguema Obiang Mangue a également fait écho de cet évènement sur Twitter, affichant clairement sa satisfaction. «Je l’écris en majuscules pour sceller ce moment unique: LA GUINÉE ÉQUATORIALE A ABOLI LA PEINE DE MORT», a écrit ce fils du chef de l’Etat surnommé Teodorin.
La disposition relative à l’abolition totale de la peine de mort entrera en vigueur «dans les 90 jours suivant sa publication au Journal officiel», précise-t-on.
Des ONG ont dénoncé, pendant de nombreuses années, la peine de mort dans ce pays d’Afrique centrale où les condamnés à mort étaient habituellement exécutés par balles par des militaires. D’après Amnesty international, la dernière exécution officielle en Guinée équatoriale remonte à 2014.
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a déjà passé plus de 40 ans au pouvoir. Son régime est souvent accusé d’exactions telles que des disparitions forcées, des détentions arbitraires et des tortures. Mais le chef de l’Etat, âgé aujourd’hui de 80 ans, a toujours estimé que ces allégations «manquent de fondement et de crédibilité».
Dans le continent africain, plus de 30 pays maintiennent encore la peine de mort dans leur législation, contre une cinquantaine d’Etats dans le monde.