La Banque mondiale (BM) a tiré la sonnette d’alarme en prévenant que 13,5 millions de Sahéliens pourraient basculer dans la pauvreté dans les décennies à venir, si rien n’est fait pour adapter les économies des pays du Sahel aux changements climatiques.
L’institution de Bretton Woods estime «qu’il faut investir au moins 16 milliards de dollars à court terme dans les cinq pays du Sahel pour contrecarrer les effets du changement climatique», alors que les pays africains, souligne l’étude, «ne contribuent que de façon marginale au réchauffement climatique (1 % des émissions de gaz à effet de serre)».
Paradoxalement, ces pays subissent entre autres, les effets néfastes de a sécheresse, la dégradation des sols, une canicule sévère et en paient ainsi le prix fort. Face à cette situation inquiétante, le rapport de la BM recommande «d’injecter dans les huit ans à venir 16 milliards de dollars pour enrayer ces phénomènes. Notre étude clarifie cela de manière très claire. Par exemple, en énergie, nous avons besoin de trois milliards de dollars. En agriculture et irrigation, trois milliards. En eau et assainissement, cinq milliards de dollars. En environnement, un milliard et ainsi de suite. Et tout retombe à peu près à 16 milliards de dollars, dont on a besoin», indique Siméon Etui, Directeur régional pour le développement durable de la Banque mondiale.
Alors que cette «estimation constitue le bas de l’échelle puisqu’il faudrait jusqu’à 80 milliards de dollars dans les 25 années à venir au profit des 160 millions de sahéliens, la Banque mondiale a déjà déboursé près de 8 milliards de dollars dans ces programmes d’adaptation.