La justice sénégalaise a confirmé, mercredi, la condamnation du maire de Dakar à deux ans de prison, dont six mois ferme, après son jugement en appel pour la mort d’un homme tué par balles en 2011.
Jugé en 2017 avec une douzaine d’autres suspects, Barthélémy Dias, aujourd’hui Maire de Dakar et député de l’opposition, avait été condamné à deux ans de prison, dont six mois ferme pour «coup mortel» porté en 2011 à Ndiaga Diouf, un lutteur décrit par l’opposition comme un nervi du régime.
Ndiaga Diouf avait été abattu par balles lors de l’assaut donné à la mairie de Mermoz Sacré-Cœur, une des communes de la capitale, Dakar, dont Barthélémy Dias était alors maire, par de supposés sympathisants du Parti démocratique sénégalais, au pouvoir. Le tribunal a confirmé mercredi «le jugement dans toutes ses dispositions et déboute la partie civile dans toutes ses demandes».
«L’implication majeure, c’est que son mandat de maire n’est pas menacé», a affirmé son avocat, Me Demba Ciré Bathily. Concernant son mandat de parlementaire, «les implications ne sont pas à l’ordre du jour parce que la décision n’est pas définitive».
Son avocat a déclaré qu’il allait conseiller à son client d’introduire un pourvoi en cassation, précisant qu’avec le maintien de la condamnation, «il risque d’être déchu de son mandat de député».
Les violences s’étaient produites dans un contexte de contestation grandissante contre une candidature du président sortant de l’époque, Abdoulaye Wade à un troisième mandat en 2012.