Le Centrafricain Mahamat Saïd Abdel Kani, ancien chef rebelle de la coalition rebelle Séleka à dominante musulmane, accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a plaidé non coupable lundi devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye aux Pays-Bas.
L’histoire remonte à 2013, lorsqu’une guerre civile sanglante avait éclaté en Centrafrique après un coup d’État qui avait renversé le président François Bozizé. Les combats avaient opposé la coalition Séléka aux anti-Balaka qui regroupaient des milices majoritairement chrétiennes et animistes soutenant le président évincé Bozizé.
Pour le parquet de la CPI, Saïd Abdel Kani, 52 ans, était un haut commandant de la Séléka et dirigeait un poste de police à Bangui où des partisans présumés de Bozizé avaient été torturés après leur arrestation, entre avril et août 2013.
A Son procès s’est ouvert lundi au siège de la CPI, à La Haye aux Pays-Bas. «J’ai tout écouté, mais je plaide non coupable», a-t-il affirmé après une lecture préliminaire de l’acte d’accusation à l’ouverture de son procès ce lundi à La Haye. «Je plaide non coupable sur toutes les situations, sur toutes les accusations», a-t-il soutenu.
De son côté, le procureur général de la CPI, Karim Khan, a souligné que «M. Saïd a indiqué qu’il plaidait non coupable de tous les chefs d’accusation, c’est son droit (…) Mais la beauté de la loi, c’est qu’elle ne laisse aucun moyen de se dissimuler, les accusations dont il est question sont véritablement assez affreuses».
Cet ex-rebelle avait été remis à la CPI en janvier 2021 par Bangui, sur la base d’un mandat d’arrêt international délivré en 2019. Fin 2021, la Cour avait partiellement confirmé les charges portées contre Saïd Abdel Kani.