Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et les autorités zambiennes ont annoncé, mardi, la poursuite des opérations de rapatriement «volontaire» de quelque 6.000 ressortissants de la République démocratique du Congo (RDC) qui avaient fui leur pays pour échapper aux violences, et s’étaient réfugiés depuis cinq ans en Zambie, indique un communiqué publié sur le site officiel de l’ONU.
D’après le HCR, le rapatriement volontaire des réfugiés congolais de la colonie de Mantapala dans la province de Luapula vers Pweto (Haut-Katanga) en RDC a commencé en décembre 2021, précisant que les réfugiés ont été transportés en bus par convois hebdomadaires d’environ 600 personnes jusqu’au poste frontière de Lunkinda.
L’amélioration de la sécurité justifie le retour de ces réfugiés dont plus de 11.000 devraient regagner leur pays d’ici fin 2022. «Alors que certaines parties du pays restent très peu sûres, d’autres régions comme le Haut-Katanga sont stables, ce qui permet les retours», a souligné le porte-parole du HCR, Boris Cheshirkov, cité dans le communiqué.
L’agence onusienne précise que le rapatriement volontaire, qui se poursuivra cette année, s’inscrit dans la continuité de l’accord tripartite signé en 2006 entre le HCR, les gouvernements de la Zambie et de la RDC.
«Les réfugiés ont exprimé leur joie de rentrer chez eux et sont impatients de retrouver leurs familles et leurs amis et de recommencer leur vie», a poursuivi Cheshirkov.
Une fois en RDC, les rapatriés sont hébergés pendant deux jours dans un centre de transit du HCR à Pweto ; le temps de recevoir certains documents importants (certificats de naissance pour les nouveau-nés, certificats scolaires…) de la part des autorités congolaises pour faciliter leur intégration rapide et leur accès aux différents services de l’Etat. De même qu’ils bénéficient des soins médicaux en cas de problèmes de santé.
La Zambie, l’un des neuf pays limitrophes de la RDC, avait accueilli quelque 60.000 réfugiés congolais. Près d’un million de ressortissants congolais sont encore présents dans les pays voisins.