L’ancien président français, François Hollande s’est exprimé mercredi devant la presse, sur le déploiement en cours d’une force militaire régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) pour y traquer les groupes armés, suggérant une intervention de courte durée.
«C’est toujours très difficile d’avoir des forces extérieures. S’il doit y avoir une force, elle doit être internationale avec les pays les plus concernés et avec l’expérience que j’ai, il faut que ça soit de courte durée et avec un contact direct, il faut une force d’action», a-t-il déclaré depuis l’Hôpital de Panzi du docteur congolais Dénis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, à qui il rendait une visite privée, dans la province du Nord-Kivu à l’Est dde la RDC.
Cette force régionale à laquelle vont participer le Burundi, le Kenya, la Tanzanie et le Soudan du Sud, devrait être opérationnelle dans quelques semaines, sous commandement kenyan. Gitega et Nairobi ont déjà déployé leurs troupes sur le territoire congolais.
D’autre part, Hollande a invité les pays de la région à mettre un terme au soutien de certains mouvements armés actifs dans cette partie orientale de la RDC. Selon ses propos, «tous ceux qui sont autour de la RDC et qui laissent passer des groupes, sans parler de ceux qui les entretiennent, doivent arrêter».
Pour plusieurs observateurs, une centaine de groupes armés opèrent, depuis plus de deux décennies, dans l’Est de la RDC où ils font souffrir les populations locales.
Si des «violences (sont) partout là où il y a des guerres», l’ancien locataire de l’Elysée a reconnu qu’«on parle moins des violences commises en RDC que d’autres endroits de la planète». D’après lui, ces crimes ne doivent pas rester impunis.
Hollande a pris part, mercredi 27 septembre, jour de son arrivée en RDC, à l’inauguration de l’Institut africain de chirurgie mini-invasive à l’hôpital de Panzi.