Le chef de la junte militaire au Tchad, le général Mahamat Idriss Deby Itno, pourra se lancer dans la course à la magistrature suprême à l’issue de la transition en cours dans le pays, c’est l’une des suggestions faites, mercredi, par la Commission ad hoc mise en place par le présidium du Dialogue national inclusif souverain (DNIS), avec pour mission de faire des propositions sur la forme de l’État et des institutions après la transition.
«Toute autorité de transition qui désire faire acte de candidature aux fonctions électives doit simplement remplir les conditions fixées par la loi», a fait savoir le rapporteur de la Commission, Robenate Jean Calvin.
La Commission, composée de 19 membres, a présenté au Dialogue national inclusif et souverain, son rapport dans lequel elle se prononce sur de nombreuses questions.
L’organe s’est dit aussi favorable au prolongement de la transition de deux ans, maintenant ainsi Mahamat à la tête du pays avec des pouvoirs élargis. Au sujet de la forme de l’État, la Commission ad hoc a proposé un référendum pour permettre au peuple de s’exprimer à ce sujet.
Reste à savoir comment le présidium du DNIS réagira à ces propositions. C’est ce jeudi que les débats et l’adoption du rapport devraient intervenir.
La majorité des partis de l’opposition et des organisations de la société civile ont refusé de prendre part au dialogue national prôné par le chef de la junte et accusent d’emblée ce dernier, qui s’était autoproclamé chef de l’Etat après la mort de son père, le maréchal Idriss Deby Itno, de vouloir se maintenir au pouvoir.