Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, vient de consolider les liens qui unissent son pays à la Côte d’Ivoire dans le domaine sécuritaire, à l’occasion de sa visite éclair à Abidjan.
Durant ce séjour au cours duquel Gérald Darmanin a rencontré les plus hautes autorités ivoiriennes dont le Président Alassane Ouattara, Paris s’est «indignée» pour le sort des 46 soldats ivoiriens emprisonnés au Mali depuis le 10 juillet dernier. La France n’a pas manqué l’occasion de qualifier ce dossier de «prise d’otage».
«Nous sommes indignés par la prise d’otage des militaires ivoiriens au Mali. Notre soutien est total auprès du Gouvernement de la Côte d’Ivoire pour ces soldats qui sont aujourd’hui emprisonnés», a souligné le ministre Darmanin ajoutant que «la France et la Côte d’Ivoire sont très engagées dans la lutte contre le terrorisme. Nous devons continuer à l’aider évidemment, pour la stabilité de l’Afrique».
La question des 46 soldats accusés par Bamako d’être des « mercenaires » et sous le coup d’une procédure judiciaire nourrit une vive querelle diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
Abidjan assure qu’ils devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali, et réclame, comme l’ONU, leur libération immédiate.
Outre la lutte contre le terrorisme, la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire sur les questions de sécurité s’étend également à l’accompagnement français de la Police et de la Gendarmerie, notamment dans la lutte contre la cybercriminalité et les potentielles attaques au drone.
Pour ce faire, le ministre français s’est entretenu avec son homologue ivoirien Vagondo Diomandé et le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara.
Darmanin a par ailleurs évoqué les possibilités d’aide de la France pour les «grands événements sportifs» en Côte d’Ivoire, allusion faite à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football dans ce pays en janvier 2024.